6 mois, une demie année mon plumeau !
C'est ce matin vers 10 heures que je t'ai contemplé juste après la tétée et me suis dit : "Mais, c'est aujourd'hui qu'il a 6 mois, aujourd'hui déjà".
En même temps je te voyais venir avec ta demie année : Ce mois-ci j'ai compté tes progrès au quotidien :
Tes nouvelles facultés motrices : Tu attrapes tout, tout le temps, rien de ce qui se trouve à ta portée ne t'échappes.
Tu ne rates pas une miette de notre vie de famille, toujours en train d'écarquiller les yeux devant les scènes de vies qui s'offrent à toi. Tu nous gratifies de ton joli sourire si la scène te plait, si elle t'interroge tu ne manque pas de sourciller avec insistance.
Et puis surtout, ce mois-ci nous avons découvert que tu adore manger, à force de nous supplier des yeux quand nous étions à table, nous avons commencé la diversification avec une semaine d'avance. Ni toi, ni nous, n'avons regretté : Quand j'approche une cuillère de ta bouche tu me regardes comme si j'avais les clés de ton paradis.
Tu râles, si ça ne va pas assez vite. Bientôt tu termineras les assiettes que ta soeur aura délaissé. Si seulement cela pouvait durer...
Ce mois-ci tu a également appris seul à donner des baisers d'une manière, TA manière si particulière : Tu attrapes mes deux joues avec tes toutes petites mains, tu tournes vigoureusement mon visage de côté et en ouvrant la bouche au maximum, tu me "ventouses" un joli baiser bien énergique et tendre à mon goût.
Ton père dit que c'est parce que tu confonds ma joue avec mon sein, évidemment, tu ne lui ventouses jamais sa barbe de 3 jours... Et moi je préfère penser que tes baisers mouillés sont de vrais baisers...
Le temps passe, il passe vite, trop vite. Aujourd'hui, 6 mois, demain tu marches, tu parles. J'aimerais parfois pouvoir te garder tout contre moi, puis la seconde suivante, je m'émerveille de ton plaisir à découvrir le monde.
Dans quelques mois (à peine 3), il faudra que nous apprenions à nous défaire un peu plus l'un de l'autre. Pour que tu puisses apprendre, découvrir, rencontrer, avoir ta vie à toi, un peu ailleurs qu'ici. Ce jour là, je sais déjà que ma gorge sera nouée et mes yeux très embués. La vie près de toi est plutôt douce et paisible, sortir de cette bulle me sera parfois difficile.
Cela m'a fait penser, qu'il y a un an c'était déjà l'après Noël. Qu'il y a un an j'étais littéralement passée à côté de cette fête. Je n'ai rien vu ou presque. Ni la préparation, ni la magie, les lumières, la joie dans les rues, l'impatience des enfants, les repas de fête. Il y a un an, je me sentais lourde de fatigue, gênée par mes nausées, j'avais envie de dormir en permanence, il y a un an, j'étais en train de me préparer à toi, à cette vie. J'étais enceinte de 3 mois, je me remplissais de toi.
Il y a un an, je ne savais pas. Je ne savais rien de cette grossesse qui allait s'avérer difficile, de cet abomniable accouchement et de ses suites tout autant atroces....
Et surtout il y a un an, je ne savais pas que j'étais en train de te fabriquer toi, tes yeux interrogateurs, ton sourire charmeur, ta douceur, ta curiosité, ton impatience, ta dextérité, bref, toi comme tu es là aujourd'hui . Comme tu es toi.
Happy 6, mon tout petit et surtout ne grandis pas trop vite !
