De l'amitié..... et de l'amour maternel
Très récemment, une de mes amies a été confrontée à une atroce épreuve, la perte d'un être cher, très cher : Sa maman.
Cela faisait quelques temps que je pensais beaucoup à elle, accompagnant sa mère dans cette souffrance, la sachant condamnée par la maladie.
Je n'ai pas su avec quels mots la réconforter. Parce qu'il n'y a pas de mots pour cela. J'ai simplement su lui signifier ma présence, lui proposer mon écoute, lui assurer mes pensées. C'est une amie très chère, si chère qu'elle a remercié chacune des mes toutes petites intentions, toutes petites soient elles.
Hier, sur mon statut facebook, j'ai parlé de mes tout petits soucis et les ai mis en opposition avec l'épreuve terrible qu'elle vivait. Afin de souligner que c'était bien insignifiant comparé à son épreuve à elle si dure, si atroce, si intense. Elle a pris soin de s'enquérir de mes micros soucis.Quand je lui ai répondu qu'ils n'étaient rien comparé aux siens, elle m'a signifié que les miens avaient aussi leur importance. Existe t-il des personnes plus altruistes, tolérantes, attentionnées qu'elle?
Je ne sais pas ce que je peux faire pour elle... Je ne sais pas si je peux imaginer l'intensité de sa douleur. Je ne sais pas ce qui pourrait rendre cette souffrance plus supportable. En pensant à elle, des frissons parcourent mon dos, mes yeux s'emplissent de larmes. Mais rien, rien de ce que je pourrais faire ou dire ne saura atténuer le poids de cette perte qu'elle portera à jamais.
Le lendemain, j'ai appris qu'une autre amie attendait son premier enfant, j'ai été folle de joie. J'ai aimé partager avec elle ce bonheur de la promesse d'une naissance.
J'ai été interpellée par les émotions contradictoires qu'on pouvait ressentir face aux événements de la vie de nos proches.
L'une vit un deuil terrible, l'une des plus grandes souffrances de sa vie.
L'autre vit l'expérience de la maternité, l'une des plus grandes joies de sa vie.
Je ne sais pas si je suis l'amie qu'elles auraient voulu avoir dans ces situations, mais une chose est sûre. Je ressens autant de peine pour l'une que de joie pour l'autre.
Je ne pensais pas avoir à faire à des sentiments aussi paradoxaux en cette même période.
Aussi, aujourd'hui, j'ai mesuré la chance d'avoir une mère si présente, si aimante, toujours là, quoique je fasse, quoique je dise. Et pour preuve, elle est venue me voir au théâtre et alors que je suis une piètre comédienne, elle m'a dit : "Bravo, c'était parfait, tu es vraiment faite pour ça....". Le pire : Elle le pense vraiment.
Je sais aussi que j'agirai de la même façon avec chacun de mes enfants, parce que je l'ai déjà dit, l'amour maternel est une came très forte qui te transporte très loin.
Ce soir, toutes mes pensées vont vers toi, V.