Le drame de la perte du doudou.....
Plume depuis qu'elle a quelques semaines a adopté sa poupée Aglaé, pour en faire son objet transitionnel, son doudou quoi. Cela fait donc 3 ans qu'Aglaé et sa jumelle l'accompagnent partout (en alternance). Par bonheur, elle n'en a jamais égaré aucune. Enfin, je ne me félicite pas trop tôt de cette réussite, cela arrivera peut-être, certainement même au vu de toutes mes imperfections.
Le Plumeau lui n'a pas encore déclaré sa flamme à l'un de ses doudoux, il hésite, il tâte la marchandise, évalue de loin. Sauf que comme vous le savez, quand il a un coup de flip, il se réfugie dans mon décolleté. Je me suis donc dit qu'il fallait que ma poitrine cesse de jouer les doudoux ambulants et qu'il devait jeter son dévolu sur un des morceaux de tissus bien choupis qui ornaient son lit.
Je lui en ai donc parlé.
Et, avec son petit air désabusé il ne m'a rien répondu, le malotru...
J'ai donc eu l'impertinence de faire un choix pour lui, me le pardonnera t-il?
J'ai choisi avec plume le doudou qu'elle lui avait acheté en fin de grossesse et j'ai décidé que pour s'y attacher il devrait chopper une véritable odeur putride de doudou... Et comme l'odeur qui lui est la plus familière est celle de ma poitrine (soyons clairs), j'ai décidé d'y planquer ce doudou toute la semaine (ça tombe bien le père formant n'était pas là), pour qu'il choppe un peu, beaucoup mon odeur.
Et vous savez quoi? Ce doudou je m'y suis moi-même attachée, en l'absence de mon cher et tendre j'ai aimé passé des nuits et des journées , avec cet espèce de lapin extra-terrestre collé à moi (il tenait compagnie au plumeau du côté de mon torse comme ça).
Et, à la fin de la semaine quand le doudou eut écopé de cette odeur faisandée de princesse, j'ai dit : "plumeau il est temps pour toi, de t'accrocher à ce bout de tissu qui remplacera mon sein, et puis ton père rentre ce soir alors tu vois, j'peux pas rester comme ça".
Et Plumeau fit cette tête là :
Puis, au moment de monter dans "la mère si mobile", alors que plumeau hurlait plus fort que Céline Dion et Lara Fabian réunies déchargeait ses tensions, j'me dis hop hop hop, je sors ce doudou de sous mon pull, je te le balance sur le cosy et roule vers les retrouvailles tant attendues du père formant, enfin vers la gare de Villedieu les Poeles comme Thierry et Annie de l'amour est dans le pré, quoi.
Sauf, que je ne sais pas si c'est l'effet Thierry et ses mains baladeuses mais au retour de cette charmante gare TER où notre agriculteur roule des pelles de Sarcelles à sa donzelle (chuis aussi un peu poète) pas moyen de remettre la main sur ce foutu morceau de tissu qui n'avait pourtant pas quitté mon poitrail de la semaine.
Et ben vous savez quoi, j'en aurai chialé de cette perte de doudou, toute déroutée que j'étais par la si courte vie (mais si intense faut bien le dire) de ce morceau de tissu, tout chargé d'affectif, pour moi et pour Plume qui l'avait si bien choisi. Parce qu'il était devenu mon objet transitionnel à moi quoi.
Et vous, ça vous a déjà fait ça la perte d'un quelconque objet (même s'il n'avait pas séjourné dans votre soutif pendant une semaine) !
Et puis merde, Thierry, la prochaine fois que tu vas chercher ta douce à la gare de Villedieu les poeles, mates par terre, y'a un bout de tissu avec une odeur qui ne te déplairait pas... et puis beurk, non, pas toi Thierry, j'peux vraiment pas, le doudou restera dans le lieu de tous tes déchirements amoureux.
Bon, nah, y'a plus qu'à recommencer "l'opé soutif" avec un autre doudou quoi ....