Avoir une fille ou un garçon ...

Publié le par A la mère si

Je viens d'écrire un article pour les vendredis intellos, concernant les représentations que les couples ont sur le sexe de leur enfant.

 

fille-ou-garcon.jpgC'est un sujet qui m'intéresse beaucoup en ce moment, y compris parce que je vais avoir un bébé (dont je ne souhaite pas connaitre  le sexe pour le moment ) et surtout parce que j'observe beaucoup de différences dans le comportement des filles et des garçons. Et je ne réussi pas bien à savoir si ces différences sont innées ou induites par la façon dont nous avons de les éduquer et de communiquer avec eux.

 

Et puis je dois avouer aussi que bien que ne souhaitant pas connaitre le sexe de mon enfant je ne peux m'empêcher d'avoir une préférence pour l'un ou l'autre, ce qui était déjà le cas pendant ma première grossesse (et qui s'est complètement envolé à la seconde où elle est née).

 

Oui, c'est certain, je pense que nous avons tous des représentations bien précises de ce qu'est une petite fille ou un petit garçon. Je pense aussi que nous communiquons différemment en fonction du sexe de l'enfant que nous avons face à nous (inconsciemment bien sûr).

 

En effet des études ont démontré que nous n'utilisons pas le même registre de langage si nous nous adressons à une fille ou un garçon. Les mots empruntés pour s'adresser à une fille seront plus de l'ordre de l'émotionnel et ceux utilisés pour un garçon seront davantage dans le registre de l'action.

J'ai également lu une étude dans laquelle était démontrée que dans une crèche, pour une même action menée par un garçon ou une fille, la réponse donnée par le professionnel ne sera pas la même. Par exemple, si une fille pousse une chaise, l'adulte lui dira "Fais attention, tu vas te faire mal", si un garçon pousse cette même chaise exactement de la même façon, la même personne lui dira "Attention, tu vas la casser !".

Et je pense qu'on agit tous de cette manière à des degrés plus ou moins marqués.

 

Serge Héfez (psychiatre et psychanaliste) dit que  "Si l'on projette le film d'un bébé qui pleure à 20 adultes en leur demandant "Pourquoi  cette petite fille pleure t-elle?", ils répondent tous : "Parce qu'elle est triste", ou "Parce qu'elle a du chagrin". Si on leur demande : "Pourquoi ce petit garçon pleure t-il?", la réponse est immédiate : "Parce qu'il est en colère". L'environnement de ce bébé qui crie peut-être parce qu'il a faim, ou qu'il a mal quelque part, projette sur lui une émotion qui ne lui appartient pas, mais qu'il va adopter et dont il va s'imprégner.

Selon Serge Héfez, "c'est comme ça que la colère vient aux petits garçons et le chagrin aux petites filles".

 

En ce qui me concerne, je n'émettrai pas un avis aussi tranché que cet auteur qui ne tient compte que de l'aspect environnemental pour traiter des différences entre les sexes. Je pense que bien qu'il y ait beaucoup d'influences liées à l'éducation des enfants, les filles et les garçons naissent avec des différences "biologiques" qui font que leur comportement se différencient.

Pour moi, nier ces différences à l'extrême pourrait également empêcher les filles d'assumer entièrement leur féminité avec tout ce que cela comporte et il en est de même pour les garçons et l'expression de leurs besoins.

 

Evidemment, je suis pour l'égalité des sexes, le partage des tâches et des rôles mais je suis contre nier les différences qui existent entre les sexes... On peux lutter pour l'égalité hommes-femmes tout en tenant compte de leurs particularités.

Il faut juste faire attention aux stéréotypes poussés et l'extrême et surtout veiller à ne pas opposer constamment les deux sexes.

 

Pour ce qui est de mon désir d'avoir un enfant de tel ou tel sexe (désir qui ne s'exprime que pendant mes grossesses !), je ne saurai dire qu'elles en sont les raisons, car j'imagine qu'elles sont essentiellement inconscientes, qu'elles proviennent des représentations que j'ai ou que la société diffuse. Une chose est sûre, je ne parviens pas à aller contre mais cette préférence s'efface totalement le jour où je rencontre mon enfant. Et si j'ai un garçon, je pourrais vous faire part de mes observations quant aux différences avec ma fille. Différences qui seront induites et par leurs différences biologiques et par ce que la société, puis ce que nous parents, nous leur transmettrons...

 

Publié dans Vendredis intellos

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P
Merci pour ce chouette article,je pense à peu près comme toi et ça m'a aidé à mettre des mots dessus...par contre pour moi le désir d'avoir un enfant de tel ou tel tel sexe s'est évanouit dès que<br /> j'ai connu ledit sexe à l'écho, car je voulais savoir...
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A
<br /> <br /> Merci pour ce gentil commentaire !<br /> <br /> <br /> Oui et souvent nos préférences s'effacent au moment où on connait le sexe (à l'écho pour toi, à la naissance pour moi, peu importe...).<br /> <br /> <br /> A bientôt !<br /> <br /> <br /> <br />
M
Il est indéniable que biologiquement parlant, garçons et filles sont différents. Mais comme toi, j'ai du mal à voir la différence entre l'inné et l'acquis.<br /> <br /> Quand je vois mes 3 enfants, je constate à quel point les différences de caractères sont flagrantes et peuvent se constater dès les premières semaines.<br /> Ce qui me fait poser aussi la question suivante : Quand commence l'acquis ? dès la naissance ou même avant dès la grossesse ?<br /> <br /> Personnellement, j'ai parfois l'impression qu'il y a autant de différences entre deux enfants du même sexe qu'entre deux enfants de sexe différent.
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A
<br /> <br /> Oui la différence entre l'inné et l'acquis est très difficile à déterminer ... Et je vais méditer sur ta dernière phrase : pour cette grossesse j'ai parfois envie d'avoir une fille<br /> essentiellement parce que je suis folle de la mienne et que j'ai l'impression qu'une autre fille lui ressemblera. Mais c'est juste une lubie de femme enceinte car au fond je sais très bien que<br /> deux enfants du même sexe sont uniques et différents malgré tout !<br /> <br /> <br /> <br />